Réponse à Marc Le Fur, député des Côtes-d’Armor, JO AN Questions écrites du 17 janvier 2012, page 653
La Lettre du Maire n°1751 du 31 janvier 2012
M. Marc Le Fur attire l’attention de M. le ministre de l’intérieur, de l’outre-mer, des collectivités territoriales et de l’immigration sur les prières catholiques de rue. Dans un récent entretien il affirmait : « j’ai engagé des concertations qui me laissent penser que d’ici à quelques mois, il n’y aura plus, en France, de prières dans la rue. La rue n’est pas faite pour prier mais pour circuler ». En vue des libertés prises par une certaine catégorie d’individus de confession musulmane, ces propos sont compréhensibles. Néanmoins, il ne faut pas oublier que, dans la tradition catholique, nombre de manifestations de culte se déroulent dans la rue, et ce depuis les tous premiers siècles de l’histoire de notre pays. À titre d’exemple, il peut être cité le vendredi saint qui précède le dimanche de...
(Lien vers l'article de La Lettre du Maire n°1751 du 31 janvier 2012)
Les pouvoirs de police des maires et des préfets les autorisent à réglementer, voire à interdire les manifestations religieuses extérieures, si elles n’entrent pas dans les usages locaux ou si elles sont susceptibles de troubler l’ordre public. En cas de manifestation inhabituelle, une déclaration préalable au maire est exigée par le décret-loi du 23 octobre 1935. Le maire peut alors interdire la manifestation, ou la canaliser (arrêt du Conseil d’Etat du 21/01/1966, Legastelois). En revanche, les manifestations faisant partie des usages locaux sont dispensées de déclaration préalable (par exemple, chemins de croix en plein air le vendredi saint qui précède le dimanche de Pâques, la fête-Dieu en juin). Le caractère traditionnel d’une manifestation ne disparaît pas du fait que celle-ci n’a pas eu lieu depuis plusieurs...
Sylvie MARTIN le 31 janvier 2012 - n°1751 de La Lettre du Maire